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je ne puis relâcher son père jusqu’à ce que je sois payé ».

Agnès soupira profondément et jeta un regard mélancolique sur son fils. Elle redoutait extrêmement par plusieurs motifs de le laisser demeurer habituellement dans le réceptacle des vices où ses malheureux parens étaient condamnés à vivre. Cependant toutes des flatteuses espérances qu’elle avait conçues et nourries sur cet enfant si chéri et si digne de l’être, allaient s’anéantir sur l’établi d’un tailleur. Cet esprit naturel qu’elle avait développé par l’éducation autant qu’elle l’avait pu, son intelligence si précoce, ses talens méritaient une autre destination. Mais d’un autre côté, quand elle réfléchissait combien l’approche et l’exemple du vice souillent facilement une âme si jeune et si pure, qui reçoit toutes les impressions et peut en con-