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porter l’habit qu’il avait mis. Il raconta le tout à sa mère : « J’y vais avec ce paquet, lui dit-il, je me déshabillerai chez lui, et je lui laisserai ceux-ci ».

La mère approuva son dessein et voulut l’accompagner chez le tailleur. Celui-ci fut surpris et touché de les voir ; il dit à madame Lewis que son fils était un honnête homme et un bon petit garçon qui la dédommagerait un jour des chagrins que lui faisait son père. « Il m’a fait pleurer ce matin ajouta-t-il ; je veux lui faire du bien, et quoiqu’il soit encore bien jeune, je lui apprendrai bientôt à recouvrir des boutons. S’il veut promettre d’être un bon enfant, bien assidu à l’ouvrage, je le prendrai chez moi ; il couchera avec mon apprenti ; je lui enseignerai à travailler pour son entretien, et je le nourrirai comme s’il était à moi ; mais