Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

homme en lui parlant et en lui portant tout de suite les habits qu’il voulait lui donner. Il passa dans le cabinet, les prit dans l’armoire, et en fit un paquet. Entendant du bruit dans la maison, il alla prier qu’on veillât sur leur chambre et sur le dépôt sacré qu’elle contenait. « Maman me pardonnera bien, dit-il en lui même, d’être sorti un instant quand elle saura pourquoi ; et si je réussis, quel bonheur d’aller chercher papa dans sa prison, et de le ramener ici ! » Plein de cet espoir il allait sortir, quand celui même auquel il voulait s’adresser, le tailleur Bradley, ouvrit la porte, et entra dans la chambre. Sa soudaine apparition déconcerta tellement le petit garçon, qu’il ne put retrouver un seul mot du pathétique appel à l’humanité de ce créancier qu’il avait préparé.