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nir auprès de lui ; il avait été trop souvent le témoin de la violence des sensations de son père pour ne pas en redouter les suites dans un tel moment. En pensant à sa mère, il se retraça, non seulement les excellens préceptes qu’elle avait toujours gravés dans son âme et dans celle du silencieux ami qui reposait dans la tombe, mais il se rappela aussi tout l’ensemble de sa conduite. « Quand maman a du chagrin, se disait-il, elle ne reste pas là à se lamenter et à pleurer ; elle fait ce qu’il y a de mieux à faire pour l’adoucir ou le réparer. Je veux faire aussi comme cela ; je veux écrire une lettre bien touchante à celui qui retient mon père en prison, et le supplier de le mettre en liberté. Je lui promettrai de lui donner d’abord mon habit neuf et celui du pauvre Raphaël. Nous ne les avons mis que les dimanches ; ils sont bien bons