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et son corps… Maman, je voudrais pouvoir toujours le garder. »

Agnès émue jusqu’au fond de l’âme, et surprise en même temps du développement que le malheur opérait chez cet excellent enfant, sentit une espèce de calme renaître dans son cœur oppressé. L’un de ces enfans intercédait pour ses parens auprès du trône d’un Dieu miséricordieux ; l’autre le lui disait ; leur innocence devait être exaucée ! Elle serra tendrement Ludovico contre son cœur. « Cher enfant, lui dit-elle, tu es l’ange consolateur de ta mère ; reste donc auprès de ton frère, rends-lui encore les devoirs d’une tendre amitié ; moi, je vais remplir les miens auprès de ton malheureux père, et le consoler aussi en lui parlant de son fils. » Elle saisit la petite Constantine dans son berceau, et l’emportant dans ses bras, elle s’éloigna