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Je ne veux jamais contracter de dettes, maman, s’écria Ludovico, et surtout vis-à-vis de gens ignorans. Mon cœur se déchire en pensant que mon papa passera la nuit dans une prison, et tout seul avec ses tristes pensées. Allons auprès de lui, chère maman. »

Agnès se leva, et aussi vite que ses membres tremblans le lui permirent, elle mit son chapeau et son schall ; mais en jetant un regard sur le cercueil de Raphaël, elle frémit et parut hésiter d’abandonner ainsi les restes de son enfant. Ludovico lut dans son âme. « Allez auprès de mon père, chère maman, lui dit-il ; je ne veux pas encore quitter cette chambre ni mon frère ; je ne suis point effrayé de rester avec mon cher Raphaël. Sûrement, maman, vous ne pensez pas que j’en aie peur : je suis certain qu’à présent son âme est au ciel, où il prie pour nous ;