Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée

du génie ; mais je sais bien qu’on se trompe, et que cela ne suffit pas : je le sais par moi-même. Tenez, maman, j’ai tâché plus de cent fois depuis quelques semaines de faire votre portrait et celui de ma petite sœur, seulement au crayon, sans pouvoir y réussir, quoique ce fût la chose au monde dont j’avais le plus d’envie. Mais je n’ai pas voulu y renoncer jusqu’à ce que je fusse parvenu à faire quelque chose de bien, parce que j’avais vu si souvent que lorsque mon papa commençait un tableau et ne l’achevait pas, vous étiez si triste, bonne mère, et vous poussiez de profonds soupirs quand personne que moi ne les entendait.

— Oui, mon enfant, notre père qui est aux cieux les entendait aussi, et en vous inspirant cet amour filial, ce desir de m’aider, il m’a prouvé que les soupirs d’un cœur humble et soumis ne s’a-