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ce que je pourrai faire ? Vous vous rappelez bien ce que disait toujours mon père, que j’ai du génie et que je serais un jour un grand homme. Je sais bien que je dois en remercier Dieu, qui me l’a donné ce génie pour vous être utile, et peut-être aussi à mon pauvre père. Ah ! si seulement Raphaël vivait encore ! s’il pouvait sentir ce que je sens et m’aider ! Oh ! comme alors je serais heureux ! car il avait aussi du génie, Raphaël. »

Agnès était touchée de ce généreux espoir, et du noble enthousiasme qui dans ce moment animait le cœur et la physionomie de son aimable enfant ; mais elle sentit qu’il était de son devoir de profiter de cette heure où toute sa sensibilité était en action, pour imprimer dans son jeune esprit les vérités dont elle voulait qu’il fût pénétré, et lui apprendre à ne pas trop compter