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l’excès de ma douleur comme si j’allais mourir ; mais à présent je sens qu’il vaut beaucoup mieux que je vive et que je sois, comme l’a dit papa, votre soutien et votre consolation ; et j’ai été si heureux, si content d’avoir pu vendre mes petits portraits, que mon cœur est plein, si plein de joie, qu’il faut absolument que je pleure. Mais ce n’est pas comme hier, que mes larmes m’étouffaient ; aujourd’hui elles me font du bien. »

Il embrassa sa mère, et pleura encore. Elle le pressa contre son cœur, qui s’élevait au ciel en silencieuse reconnaissance d’avoir un si bon fils, et elle pleura avec lui. Au milieu de sa profonde douleur, il y avait aussi des larmes de bonheur.

Après une longue pause, Ludovico recouvra sa sérénité, et dit avec gaîté : « Qui sait, chère maman, tout