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schillings qui lui restaient du gain de son ouvrage, et la mettant dans les mains de son époux, elle le supplia de partir à l’instant même, et de lui laisser le soin d’enterrer leur pauvre enfant. Le désespoir empreint sur tous les traits de cet infortuné, en promenant ses regards sur la misérable chambre qu’il fallait quitter, et qui renfermait encore tout ce qui lui était cher au monde, frappa Ludovico. Ses sanglots, ses cris s’arrêtèrent ; son cœur était alors trop serré pour pouvoir pleurer ; ses yeux suivaient l’expression de ceux de son père, qui s’attachaient tour-à-tour sur quelque objet d’amour et d’intérêt, premièrement sur le cercueil où son enfant reposait de l’éternel sommeil de la mort, puis sur le berceau où sa petite fille dormait tranquillement, ignorant encore les malheurs de ses parens, et enfin sur la fi-