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modérer quand il le fallait. Il était sur tout remarquable par ce pouvoir sur lui-même très-extraordinaire chez un enfant de dix ans, et par une persévérance dans ce qu’il avait résolu, qui ne l’était pas moins. Dans cette occasion cependant, et son courage et sa constance cédèrent à son affliction de la perte de son frère, qu’il chérissait au-delà de toute expression : À-peu-près du même âge, puisqu’il n’y avait qu’une année et demie de différence, couchant dans le même lit, ayant de grands rapports de bonté et de sensibilité, quoique Raphaël, toujours un peu faible et languissant, fut naturellement plus doux, ils ne s’étaient jamais quittés. Cette circonstance et ses résultats avaient aussi contribué à augmenter encore l’attachement de son frère c’était son seul ami, son seul compagnon. Leur pauvreté les avait exclus de toute liaison