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tile, elle mit un soin particulier à corriger cette nuance de son caractère, qui pouvait le rendre malheureux dans tout le cours de sa vie ; elle lui fit sentir que la réparation n’est pas toujours en notre pouvoir, et n’a même plus de prix quand on retombe dans la même faute dont on a montré du regret. « Comment veux-tu, lui disait-elle ; qu’on te croie vrai et sincère dans ton repentir, quand tu recommences quelques jours après à offenser de nouveau ceux qui t’ont pardonné ? » Cet argument fit une forte impression sur Ludovico, qui avait le mensonge et la fausseté en horreur ; et les tendres remontrances de sa bonne mère eurent un tel succès, qu’au moment dont nous parlons il était impossible de rencontrer un enfant de cet âge plus aimable et plus docile… Sa vivacité était encore très-grande ; mais déjà il savait la