Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/108

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE V.

Ludovico avait alors près de dix-ans ; il était grand pour son âge, mais extrêmement mince et délié. Son visage était pâle ; mais ses traits fins, ses grands yeux noirs pleins d’intelligence, ses beaux cheveux bruns, bouclés en anneaux sur son front, lui donnaient, malgré ses vêtemens grossiers, l’air d’un enfant qui avait vu de meilleurs jours. Ses joues, ses mains, le col ouvert de sa chemise étaient toujours propres ; et comme son père le menait ordinairement courir la campagne lorsqu’il allait faire ses études de dessin, le petit garçon avait acquis de la grâce et de l’agilité dans sa démarche, et il avait tout-à-fait l’air d’un petit