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perdre et pour nourrir celui qui lui restait ; persécutée par des créanciers qu’elle ne pouvait satisfaire, à une distance immense de ses parens, sans moyens d’aller les joindre, et ne pouvant d’ailleurs se résoudre à leur être à charge ; forcée de presser elle-même le départ d’un mari qu’elle aimait encore tendrement malgré ses torts, et qu’elle voyait menacé d’une longue et pénible détention : tel était le sort de cette femme intéressante, et si heureuse avant son mariage sous le toit paternel. Mais elle aimait trop et son mari et ses enfans pour regretter de s’être associée au sort de l’un et d’avoir donné la vie aux autres, quoique ce fût un triste présent dans leur état actuel ; mais elle n’en pleurait pas moins son Raphaël, n’en desirait pas moins de conserver son cher Ludovico et sa petite Constantine : c’est