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bles par leurs belles couleurs, leur for ce et leur vivacité. Son cœur était déchiré en voyant à présent comme ils étaient pâles, maigres, abattus, surtout le cadet, qui déclinait sensiblement et s’avançait à pas rapides vers la fin de sa courte existence. Quelquefois ce pauvre cœur maternel était prêt à se briser de douleur ; alors elle avait recours à l’Être suprême, que dès son enfance elle avait appris à regarder comme le meilleur des pères, qui ne veut que le bien de ses enfans, lors même qu’il les éprouve. Elle élevait vers le ciel ses yeux pleins de larmes, priait avec ardeur ce Dieu tout bon de la soutenir, de la tirer de sa détresse, et toujours elle se sentait un peu soulagée. Oh ! qu’on ne nie pas le pouvoir de la prière, elle fait toujours du bien, lors même qu’elle n’est pas d’abord exaucée ; elle en donne l’espoir et ra-