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par des dépenses qu’elle avait vues avec un extrême regret, ne cessant de conjurer son mari de mettre quelque chose en réserve pour les temps fâcheux. « Il n’en reviendra plus, lui disait-il, en souriant de ses craintes avec la confiance orgueilleuse qu’il avait toujours dans la prospérité. Si j’ai pu tirer une telle somme de deux misérables petits paysages, où je n’avais pas même mis tout mon talent, accablé comme je l’étais par la mort de mon pauvre enfant, que ne puis-je pas espérer du grand tableau que je vais entreprendre ! »

Agnès était au désespoir de cette entreprise. Un grand tableau qui prendrait beaucoup de temps, et dont la vente était bien plus incertaine, tait pas ce qu’il fallait dans un moment de détresse ; quelques petits paysages, dont le débit était plus facile, auraient bien mieux convenu. Elle n’osa pas