gien, et cette profession n’est guère communément disposee à sympathiser avec les beaux-arts.
« Quand vous serez plus dispos, répondit le jeune homme en baissant les yeux, je vous confierai, mon cher maître, bien des choses qui me pèsent maintenant lourdement sur le cœur.
« Volontiers, répliqua Salvator : prenez en moi pleine confiance, vous le pouvez, car je ne sache pas un regard d’homme qui m’ait ému plus profondément, ni qui peignît mieux la sincérité que le vôtre. Plus je vous considère, et plus votre visage me semble évidemment empreint de ressemblance avec le jeune homme divin… avec Sanzio ! »
Les yeux d’Antonio lançaient des éclairs à éblouir… En vain il chercha des mots pour répondre…
Dans le même moment dame Catterina entra avec le père Bonifacio, et celui-ci présenta à Salvator une potion artistement préparée qui fit meilleure bouche au malade, et lui valut mieux que la liqueur achérontique du docteur Pyramide Splendiano Accoramboni.