Page:Hoffmann - Contes fantastiques I.djvu/367

Cette page n’a pas encore été corrigée

la fin de l’automne, quand je reviens de Leipsick, de la foire de Saint-Michel, à Francfort, d’où je vais en Suisse et même en Italie ; et, en ce cas, je vous demande de m’héberger, moyennant un bon salaire, un, deux et même trois jours. — C’est là le premier service que je sollicite.

» Ensuite, je vous prie de garder chez vous cette petite cassette qui contient des marchandises dont je n’aurai pas besoin à Cassel, et qui me gênerait dans mon voyage, jusqu’à mon retour à l’automne prochain. Je ne vous cacherai pas que ces objets sont d’une valeur considérable ; mais je m’arrête à peine à vous recommander d’en avoir grand soin, car j’ai la conviction, tant vous manifestez d’honnêteté et de délicatesse, que vous veilleriez avec attention sur la moindre bagatelle que je laisserais à votre garde. À coup sûr vous en aurez d’autant plus pour des choses aussi précieuses que celles renfermées dans cette cassette. — Voilà donc le second service que je vous demande. — Quant au troisième que vous pouvez me rendre, ce sera pour vous le plus pénible, quoiqu’il soit pour moi le plus pressant. Il faut que vous quittiez votre bonne femme, seulement pour aujourd’hui, et que vous me guidiez hors de la forêt, jusqu’à la route de Hirschfeld, où je veux visiter des connaissances avant de poursuivre mon voyage vers Cassel. Car, outre que je ne connais pas bien le chemin dans la forêt, et que, par conséquent, je pourrais bien m’égarer une seconde fois sans la chance de trouver un asyle chez un brave homme comme vous, la contrée n’est pas très-sûre.