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NOTES DU TRADUCTEUR.

1. (Pag. 133.) Dis-moi quel est ce terrible animal, etc. Citation empruntée à une comédie du comte Carlo Gozzi, Vénitien, dont Calaf et la princesse Turandot sont deux personnages. Voy. ses œuvres en 8 vol. Venise, 1772.

2. (Pag. 134.) Les premiers traducteurs d’Hoffmann ont négligé de faire précéder le conte de Marino Falieri du préambule qu’on vient de lire. Cette omission est grave selon nous. En effet, le lecteur, privé de cette espèce de prologue, serait en droit de reprocher à l’auteur son défaut d’exactitude historique, et s’expliquerait difficilement le but de cette fantaisie, si charmante d’ailleurs, où le doge Falieri ne joue en réalité qu’un rôle de compère. Mais Hoffmann ne tenait guère à écrire pour elle-même la relation d’un fait aussi connu, et en laissant sa composition dans le cadre où il l’a ingénieusement posée, il est aussi impossible de se méprendre sur son intention, que de méconnaître son talent dramatique et la puissance de son imagination. Reproduire d’après une scène peinte toute une histoire, basée sur la réalité, qui devienne le commentaire fidèle, le développement obligé du tableau, et des caractères suggérés par le peintre au narrateur : c’était une idée qui devait sourire à l’esprit curieux