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volumes parurent en 1819, le troisième en 1820, et le dernier en 1821. Sous les noms de Théodore, Lothaire, Ottmar, Vincent et Sylvestre, Hoffmann s’est mis en scène avec ses amis, et c’est dans le courant de ces dialogues qu’il a inséré un grand nombre de ses contes, dont quelques-uns avaient été publiés auparavant dans des revues ou des almanachs littéraires.

C’est de cet ouvrage que nous avons extrait Signor Formica, Le Conseiller Krespel, Doge et Dogaresse, Mademoiselle de Scudéry, La Vampire, Maître Martin, Bonheur au jeu, etc. Les conversations elles-mêmes, qui servent de cadre et de motif à ces récits, sont remplies d’une saine critique et d’heureuses observations ; mais elles paraîtraient sans doute beaucoup moins piquantes en France, à cause des allusions nombreuses qu’elles renferment sur la littérature et la société allemandes. Hoffmann rend compte au lecteur de ce titre de Frères Sérapion par la narration d’une aventure assez bizarre dont le héros est un original vivant retiré dans une grotte sauvage, et qui s’imagine être en réalité Sérapion le martyr.

C’est à cette occasion, pour ainsi dire, que les amis communs organisent leurs assemblées périodiques, et en mémoire de ce singulier personnage qu’ils conviennent de prendre entre eux le titre de Frères Sérapioniens.

Hoffmann avait publié antérieurement les Contes nocturnes et les Fantaisies. Voici, du reste, un relevé sommaire de ses productions dans leur ordre chronologique. La vive imagination de l’auteur s’était ré-