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tes paroles. Mais tu voulais m’entretenir de la tendance superficielle, de la vulgarité des caractères soi-disant poétiques, et tu devais avant tout me raconter par quelle catastrophe…

BERGANZA.

Doucement ! doucement, mon ami ! — Laisse-moi raconter suivant l’ordre de mes souvenirs. D’ailleurs, ne dois-je pas trouver du plaisir à m’arrêter sur quelques moments heureux de ma vie passée ? Et puis tout ce que je t’ai narré sur mon séjour dans cette maison que je voue à présent aux malédictions de l’enfer, se rattache précisément à cette fatale catastrophe, et bientôt il me suffira de deux mots pour te mettre entièrement au fait. Laisse-moi donc avec ma maudite manie de vouloir tout dépeindre en discours prolixes sous des couleurs aussi vives, aussi pittoresques que les choses se présentent à mon esprit, revenir sur un sujet qu’il me répugnait d’aborder.

MOI.

Allons, mon cher Berganza, continue de raconter à ta manière.

BERGANZA.

La Cagnizares pouvait bien au bout du compte avoir raison.

MOI.

Où veux-tu en venir maintenant ?