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Notes du Traducteur

fort expressif dans le texte, mais qui n’a pas jusqu’à présent franchi le Rhin. Cette désignation de Philistins s’applique par mépris, surtout dans les universités allemandes, aux bourgeois, aux boutiquiers, et, par extension, aux individus qui n’envisagent de la vie que le côté physique, et pour qui les idées d’art et d’imagination sont lettres closes.

6. (Pag. 16.) C’est le plus haut sommet de la chaîne des Cordillières d’Amérique, et le point le plus élevé du globe au-dessus du niveau de la mer. De vastes forêts l’environnent jusqu’à une certaine hauteur, et la végétation y est des plus fécondes.

7. (Pag. 21.) Voir la merveilleuse histoire de Pierre Schlemihl, communiquée par Adalbert de Chamisso, et publiée par Frédéric, baron de Lamotte-Fouqué. Chez J.-L. Schrag. Nuremberg, 1814. (Note d` Hoffmann.)

J’ai mentionné dans la notice les noms de ces deux amis d’Hoffmann. L’histoire de Pierre Schlemihl, qui vend son ombre au diable, a évidemment inspiré à celui-ci l’idée du présent conte. Elle a été traduite en français quelques années après sa publication. J’ai sous les yeux la dernière édition de l’original, publiée en 1835, et ornée de vignettes non moins fantastiques que le sujet du texte.

8. (Pag. 27.) La fête de Noël est le signal d’une espèce de foire, où les marchands exposent avec beaucoup d’apparat, comme ceux de nos magasins d’étrennes, mille jouets et mille sucreries, destinés à servir de cadeaux pour les enfants. La plupart de ces objets sont ordinairement suspendus aux branches d’arbustes artificiels illuminés par quantité de petites bougies.