nastico-naturels ; mais ici pourtant, dans un thé littéraire !…
» Mais, dit Balthasar en éclatant, mon digne monsieur le professeur, ce n’était pas moi… — C’est bon, c’est bon, » l’interrompit le professeur. Candida vint à eux : « Tâche donc, lui dit son père, de consoler notre bon ami Balthasar, qui est tout confus du désordre qu’il a causé. »
Le pauvre Balthasar, qui se tenait là devant elle tout interdit et le regard baissé, éveilla une sincère compassion dans le cœur de la bonne Candida. Elle lui tendit la main et murmura avec un gracieux sourire : « Mais ce sont aussi de bien comiques gens, pour avoir une peur aussi horrible des chats ! » Balthasar pressa avec ardeur la main de Candida et la porta à ses lèvres. Candida laissait reposer sur lui le regard expressif de ses yeux célestes : il était ravi au septième ciel, et ne pensait plus aux miaulements maudits ni au seigneur Cinabre.
Le tumulte était apaisé, tout était rentré dans l’ordre. La dame aux nerfs délicats était assise à la table à thé, et elle mangeait passablement de biscuits qu’elle trempait dans le Rhum, assurant que c’était un remède merveilleux pour se remettre les esprits troublés par une influence funeste, et faire succéder à un effroi subit un sentiment langoureux d’espérance et de désir. — Les deux vieux messieurs aussi, qu’un chat fugitif avait réellement effrayés dans l’escalier en se jetant entre leurs jambes, revinrent tranquillement, et s’installèrent avec plusieurs autres personnes à la table de jeu.