rentrer dans la capitale. Je savais que je me trouvais sur la route de Sieghartsweiler, et je pensais à mon vieux maître Abraham dont j’avais reçu la veille une lettre par laquelle il m’invitait à venir le voir.
— Comment, interrompit la conseillère, vous connaissez ce vieux fou ?
— C’était, reprit Kreisler, l’intime ami de mon père. Il fut mon maître ou plutôt mon gouverneur. Mais vous connaissez maintenant l’histoire de mon arrivée dans le parc du prince Irénéus, et vous ne doutez pas que je ne sois en état de la raconter avec tous les détails nécessaires et surtout avec la plus grande tranquillité. Cette histoire, du reste, me paraît si insignifiante, qu’elle suffirait sans doute pour faire tomber en faiblesse ceux qui l’entendraient jusqu’au bout. Veuillez présenter ces événemens à la princesse comme un anti-