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pas beaucoup la compagnie ; mais vous ne composez pas, et vous n’êtes pas de Berlin.

— Je ne puis deviner la cause de votre rancune pour les Berlinois. Dans cette ville, où on estime tant la musique et où on la cultive si généralement, un homme tel que vous devrait se trouver très heureux.

— Vous êtes dans l’erreur. Pour mon tourment, je suis condamné à errer, comme un ange déchu, dans une contrée déserte.

— Une contrée déserte, ici, à Berlin ?

— Oui, c’est un désert que ce lieu, car aucun esprit ne s’approche de moi. Je suis seul.

— Mais les artistes !…. les compositeurs !

— Loin de moi ces gens-là ! Ils griffonnent, raffinent, arrangent tout, jus-