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pus me défendre de lui adresser la parole.

— Il est heureux que la musique se taise, lui dis-je, elle n’était pas supportable.

Il me jeta un regard à la dérobée et versa son dernier cornet.

— Il vaudrait mieux qu’on ne jouât pas du tout, que de jouer aussi mal, repris-je. N’êtes-vous pas de mon avis ?

— Je ne suis d’aucun avis, dit-il. Vous êtes musicien et connaisseur de profession ?…

— Vous vous trompez. Je ne suis ni l’un ni l’autre. J’ai appris autrefois à jouer un peu du piano et de la contrebasse, comme une chose qui tient à une bonne éducation, et mon maître me disait que rien ne faisait plus mauvais effet qu’une voix de haute-contre procédant par octaves vers la basse.