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l8 CONTES FA.NTAST1QUES. prise en entendant durant la nuit l’enfant tenir seul dans son lit de lon^s discours qui annonçaient une grande habitude du langage. Enfin il en vint à ne plus cacher le talent de la parole qu’il possédait si bien ; mais il montra toujours un certa- :n éloignement pour les conununications verbales, et il aimait par-dessus tout à rester seul et silencieux. Délivré de ce souci, M, ïyss en éprouva bientôt d’autres. Lorsque l’enfant eut grandi, il devint singulièrement difficile de lui enseigner quelque chose. D’abord , il se refusait absoliniient à comprendre ; puis , taut-à-coup, il réussissait au-delà de toutes les espérances. Ses précepteurs quittaient cependant tour à tour la maison , non pas que l’enfant leur déplût, mais parce qu’ils ne pouvaient deviner sa nature. Pérégrlnus était doux, calme, laborieux,