Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/66

Cette page n’a pas encore été corrigée

extérieur, qu’il était de petite stature, chauve, un peu contourné, et le visage passablement grotesque. A son habit coupé à l’antique mode, avec de longues basques, se joignaient une veste d’une longueur excessive, et des souliers qui rendaient en marchant le même son que les bottes d’un courrier ; et comme le conseiller ne procédait jamais que par bonds rapides et irréguliers, les dites basques, presque sans cesse agitées par le vent, ressemblaient fort à une paire d’ailes. Bien que ses traits eussent une expression singulièrement comique, le sourire de bonté qui régnait sur ses lèvres disposait chacun en sa faveur, et l’on se sentait disposé à l’aimer tout en riant de sa pédanterie et de sa gauche tournure. Sa passion favorite était la lecture. Il ne sortait jamais sans avoir rempli ses deux poches de livres. Il lisait partout où il allait et où il s’arrêtait, dans les prome-