Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais, en ce jour, il ne restait nulle trace de ces symptômes. Il est vrai qu’Albertine rougit excessivement en apercevant le jeune homme, et qu’elle parut perdre toute contenance ; mais lorsque le conseiller eut demandé à Edmond son nom et son état, elle se mit à sourire gracieusement et félicita le jeune artiste dont les productions l’avaient si fortement émue.

Ces paroles frappèrent Edmond comme un coup électrique. — Ainsi vous êtes un peintre, dit le conseiller, et même un excellent peintre, ainsi que l’assure ma fille Albertine qui s’entend fort bien à de semblables choses. Cela me réjouit excessivement : j’aime la peinture par dessus tout, ou plutôt l’art, pour parler comme ma fille Albertine. Je suis aussi un connaisseur, et l’on pourrait aussi peu me tromper que ma fille Albertine, car nous avons des yeux. Dites-moi