Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

à Edmond des préceptes si parfaits que celui-ci lui demanda avec étonnement comment il se faisait qu’il ne fût pas peintre, lui qui connaissait si bien les secrets de l'artiste, et qu’il vécût ainsi dans l’ombre , sans s’efforcer de donner une impulsion aux beaux-arts, aux progrès desquels il pourrait si facilement contribuer.

— Je t’ai déjà dit, répondit l’orfèvre d’un ton très-doux et très-grave, qu’une longue et même une merveilleuse expérience a aiguisé mon jugement et mon regard. Quant a ma manière de vivre, je sens que je paraîtrais singulier en tous lieux ; ainsi le veut, non pas seulement mon organisation, mais le sentiment d’une certaine puissance qui réside en moi, et qui troublerait ma vie tranquille. Je pense sans cesse a un homme qui pourrait être mon bisaïeul, et auquel je me suis si bien identifié en esprit et en