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anciens peintres , et pour pénétrer dans le sens de leurs tableaux. Ce n’est qu’en arrivant à ce degré de force qu’une exaltation véritable produit des ouvrages dignes d’un meilleur temps et exempts de l’imitation aveugle qui nous guide depuis si long-temps. Mais aujourd’hui les jeunes gens se figurent que lorsqu’ils ont tracé un tableau avec de longues figures, raides et cassantes, des visages d’une aune , des vêtemens empesés et anguleux , encadrés dans une fausse perspective, ils ont peint à la manière des anciens grands maîtres. Ces contre-facteurs sans vie et sans génie ressemblent assez aux paysans qui marmottent à l’église des paroles latines dont ils ignorent le sens, mais dont, à force de pratique, ils savent psalmodier la mélodie.

L’orfèvre parla encore longuement sur la théorie de la peinture, et donna