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beau groupe d’arbres dans un endroit solitaire du jardin botanique, lorsque Léonard s’approcha de lui et lui frappa sans cérémonie sur l’épaule. Edmond ne se laissa pas troubler, et continua de dessiner, jusqu’à ce que l’orfèvre s’écriât : — C’est un singulier dessin que vous faites là, jeune homme ; après tout, ce ne sera pas un arbre, mais toute autre chose.

— Remarquez-vous donc quelque chose, monsieur ? dit Edmond, les yeux étincelans.

— Sans doute, reprit l’orfèvre. Il me semblait voir s’avancer, du milieu de ces épais feuillages, toutes sortes de figures singulièrement mélangées, tantôt des jeunes filles, tantôt des animaux bizarres, des fleurs ; et cependant le tout représente assez bien ce groupe d’arbres, à travers lesquels étincelle si joyeusement le soleil du soir.