lamiteux de la révolution, et qu’il se réjouissait de pouvoir m’être utile. Tout ce qui pouvait me soulager ou me plaire dans son château était à mon service, et il ne souffrirait pas que je le quittasse avant que d’être parfaitement rétabli. 11 déplorait, au reste, l’impossibilité où il se trouvait de faire connaître à mes amis le lieu de mon séjour.
»Le chevalier était veuf, ses fils absens ; ainsi je me trouvai seul avec lui, le chirurgien, et les nombreux domestiques du château. Ma santé se rétablissait doucement, et le chevalier faisait tous ses efforts pour me rendre agréable le séjour de sa terre. Sa conversation était spirituelle, et ses vues plus profondes qu’elles ne le sont d’ordinaire chez sa nation. Il parlait d’arts, de sciences ; mais, autant qu’il le pouvait, il s’abstenait de faire mention des événemens du temps. Ai-je besoin de dire