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porte s’ouvrit, et deux hommes entrèrent. L’un d’eux était âgé, il portait un habit brodé et la croix de saint Louis à sa boutonnière. Le plus jeune s’approcha de moi, tâta mon pouls, et dit à l’autre : — Tout danger est passé ! il est sauvé !

» Le plus vieux s’annonça alors à moi comme le chevalier de Tressan, dans le château duquel je me trouvais. Il était en voyage, me dit-il, et il passait par le village où j’avais été attaqué au moment où les paysans se disposaient à me piller. Il parvint à me délivrer de leurs mains. Alors il me fit transporter dans sa voiture, et reprit avec moi le chemin de son château, qui était éloigné de toute communication avec les routes militaires. Là il m’avait fait soigner des blessures que j’avais reçues à la tête par son chirurgien, homme fort habile. Il conclut en me disant qu’il aimait ma nation, qui l’avait bien accueilli dans les temps ca-