Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée

le suivaient, s’arrêtèrent également et mirent pied à terre.

Le colonel, qui avait suivi en toute hâte le médecin, s’arrêta devant ce groupe dans un muet étonnement, et se frappa le front comme pour retenir ses pensées prêtes à l’abandonner.

C’était Maurice qui pressait avec ardeur Angélique sur son sein ; auprès de lui étaient Dagobert et un jeune homme en uniforme de général russe.

— Non ! non ! s’écria plusieurs fois Angélique en serrant convulsivement son bien-aimé dans ses bras, non, jamais je n’ai été infidèle, mon tendre, mon loyal Maurice ! — Ah ! je le sais ! disait Maurice, je le sais, mon ange ! C’est un démon qui t’a entourée de ses pièges infernaux !

Et il emporta plutôt qu’il ne conduisit Angélique vers le château, tandis que les autres les suivaient en silence. Ce ne