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— Quoi ! me tirer d’affaire, dit Tusmann au joaillier. Eh ! mon cher professeur, vous me prenez pour un homme bien léger et bien absurde si vous croyez que je sois capable d’agir sans conseil et sans réflexion. Je pèse et je médite longuement chaque pas que je fais, et lorsque je fus frappé par la flèche de ce traître dieu que les anciens nommaient Cupido, toute mon intelligence ne dut-elle pas se tourner à me former convenablement pour mon nouvel état ? Quelqu’un qui doit passer un examen difficile n’étudie-t-il pas laborieusement les sciences sur lesquelles on doit l’interroger ? Eh bien ! mon honorable professeur, mon mariage est un examen auquel je me prépare assidûment, et que j’espère soutenir avec honneur. Voyez, mon digne professeur, voyez le petit livre que je porte toujours avec moi, et que je lis sans cesse depuis que j’ai résolu