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invitées que recevait avec empressement le colonel, la poitrine couverte de décorations acquises dans la dernière campagne.

Dans sa chambre solitaire, parée comme une fiancée, était assise Angélique dans l’éclat d’une beauté accomplie, embellie par la fraîcheur de la jeunesse. Sa mère était auprès d’elle.

— Ma chère enfant, lui dit-elle, tu as librement fait choix du comte Aldini pour ton mari. Autant ton père insistait autrefois sur cette union, autant il s’est montré indifférent à ce sujet depuis la mort du malheureux Maurice. Oui, il me semble maintenant qu’il ait lui-même partagé le douloureux sentiment que je ne puis te cacher. Il reste incompréhensible pour moi que tu aies si promptement oublié Maurice. — Le moment décisif approche. — Tu vas donner ta main au comte. — Examine bien ton