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pour adoucir les ennuis de notre séparation. Tu sais tout ce que je dois au comte ; puis-je lui refuser un asile ?

La baronne ne put, n’osa rien répondre. Le colonel tint parole ; dans la nuit suivante, les trompettes sonnèrent le départ, et les deux amans se séparèrent dans une douleur inexprimable.

Peu de jours après, lorsque Marguerite fut rétablie , la baronne partit pour sa terre avec Angélique. Le comte les suivit avec leurs gens.

Durant les premiers jours, le comte mit une délicatesse infinie dans ses rapports avec les deux dames ; il ne leur rendit visite que lorsqu’elles en exprimèrent le désir, et demeura renfermé dans son appartement ou se livra à des promenades solitaires.

La guerre parut d’abord favorable à l’ennemi ; mais bientôt le sort des armes changea, et la victoire se déclara dans