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qu’au moment où le colonel lui avait fait connaître les prétentions du comte qu’elle avait compris toute la force de son amour pour Maurice, et quelle aimerait mieux mourir que de devenir l’épouse d’un autre. Il lui semblait, dit-elle, qu’elle avait deviné combien Maurice la chérissait aussi ; alors ils se rappelèrent et se redirent tous les momens où leur amour s’était trahi, et ils se livrèrent à leur ravissement, oubliant tous les obstacles, toute la colère du colonel, et se mirent à se réjouir comme des enfans. La baronne, profondément émue, leur promit de faire tout au monde pour détourner le colonel d’une union qui, sans qu’elle pût s’en rendre compte, lui faisait horreur.

Une heure à peu près s’était écoulée, lorsque la porte s’ouvrit ; et, au grand étonnement de tous, on vit entrer le comte Aldini. Il était suivi du colonel,