Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée

vait être un conseiller privé, car son costume bizarre ne convenait guère à un personnage grave et titré. Tous deux, Léonard et Tusmann, s’assirent auprès du vieillard, qui les salua d’un grincement de dents presque semblable à un sourire.

Après que Tusmann, cédant aux pressantes invitations de Léonard, eut bu quelques verres de vin, la rougeur reparut sur ses lèvres pâles ; ses regards devinrent plus hardis, le sourire anima ses traits, et il regarda d’un air satisfait autour de lui, comme si les images les plus agréables de sa jeunesse se représentaient à sa pensée.

— Maintenant, dit Léonard, contez-moi sans détour, mon brave M. Tusmann, pourquoi vous vous êtes comporté si singulièrement lorsque la fiancée a paru à la fenêtre de la tour ? Nous sommes, que vous le croyiez ou non