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soin pour cela de cet amour romanesque qui ravage quelquefois vos têtes !

— Je crois, dit la baronne, que le cœur d’Angélique n’est plus assez libre pour faire un choix.

— Quoi ! s’écria le colonel irrité ; et il allait éclater, lorsque la porte s’ouvrit : Angélique entra , les traits animés par un ravissant sourire.

Le colonel perdit tout à coup son humeur et sa colère ; il alla vers elle, l’embrassa sur le front, la conduisit à un fauteuil, s’assit amicalement auprès d’elle, tout proche de son enfant tendre et chéri. Alors il parla du comte, vanta sa tournure noble, sa raison, ses sentimens élevés, et demanda à Angélique si elle le trouvait a son gré. Angélique répondit que d’abord le comte lui avait semblé effrayant et étrange, mais que peu à peu ce sentiment s’était entière-