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nous prîmes d’assaut une petite place forte, et nous nous y arrêtâmes quelques jours pour faire reposer nos soldats. La chambre dans laquelle Bogislav s’était logé était fort voisine de la mienne. Dans la nuit, j’entendis frapper doucement à ma porte. J’écoutai ; on prononçait mon nom. Reconnaissant la voix de Bogislav, je me levai et j’ouvris. Il se présente devant moi presque nu, un flambeau à la main, pâle comme un cadavre, tremblant de tous ses membres, et ne pouvant parler.

» — Au nom du ciel , mon cher Bogislav, qu’avez-vous ? m’écriai-je en le soutenant, et en le conduisant à un fauteuil ; et lui tenant les mains, je le conjurai de m’apprendre la cause de son trouble.

» Bogislav se remit peu à peu, soupira profondément, et me dit à voix basse : — Non, non ! si la mort que j’appelle