est réellement permis aux esprits inconnus de se révéler par des sons extraordinaires, par des visions, je ne vois pas pourquoi la nature a placé ces sujets du monde invisible d’une façon si hostile vis-à-vis de nous que nous ne puissions pressentir leur approche sans une terreur extrême.
— Peut-être, reprit Dagobert, est-ce la punition que nous réserve une mère dont nous tentons sans cesse de nous éloigner comme des enfans ingrats. Je pense que dans l’âge d’or, lorsque notre race vivait dans une bienheureuse harmonie avec toute la nature, nulle crainte, nul effroi ne venait nous saisir, parce que dans cette paix profonde, dans cet accord parfait de tous les êtres, il n’y avait pas d’ennemi dont la présence pût nous nuire. J’ai parlé de voix merveilleuses ; mais d’où vient que tous les sons de la nature, dont nous con-