Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/160

Cette page n’a pas encore été corrigée

punch sont quatre choses inséparables, et qu’elles excitent en nous une secrète disposition à la terreur.

— Mais qui n’est pas sans charme, ajouta Angélique. Pour moi, je ne connais pas de sensation plus douce que ce léger frisson qui parcourt tous nos membres lorsque — le ciel sait comment — nous rêvons, à yeux ouverts, au monde imaginaire.

— C’est là justement la sensation que nous venons tous d’éprouver, dit Dagobert, et le petit voyage que notre esprit a fait dans l’autre monde a causé ce moment de silence. Félicitons-nous de ce que ce moment est passé, et d’être rendus sitôt à la belle réalité que nous offre ce délicieux breuvage !

— Mais, dit Maurice, si tu éprouves comme mademoiselle, comme moi-même, tout le charme de cet instant d’effroi, de cet état de rêverie, pour-