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dans une littérature où les idées bizarres ne manquent guère, et que je publierai bientôt. Le conte qui suit, et qui termine ce premier recueil, est entièrement établi sur les idées du magnétisme animal dont Hoffmann était grand partisan. Le temps peu éloigné où l’on riait de cette science immense pour se dispenser de l’approfondir, est heureusement passé, et l’on sait qu’il y a au fond de ce sens nouveau et inconnu un trésor de révélations précieuses pour l’humanité. Mais ce n’est pas ici le lieu de plaider en tout sérieux une cause que les hommes les plus profonds de notre temps s’étudient, dans le secret, à défendre ; et nous ferons bien de nous borner à répéter avec Hamlet, au sujet du personnage principal de ce conte : « Touching this vision here it is an honest ghost, that let me tell you. Quant à cette vision, c’est un digne fantôme ; vous pouvez m’en croire. »

J’éprouvais le besoin de donner cette explication, parce qu’il me semble fâcheux de voir mal interpréter les intentions d’un auteur, et qu’après avoir lu le Choix d’une Fiancée on pourrait croire facilement qu’Hoffmann a encore eu le dessein de faire une histoire merveilleuse. Mais nullement : selon lui, selon moi, selon beaucoup