Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/142

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’une après l’autre. D’abord il se sentit attiré par les beaux caractères de la cassette d’argent. — Dieu juste ! s’écria-t-il avec enthousiasme. Quelle belle écriture arabe ! comme elle s’allie bien à ces lignes latines ! Et : « — Celui qui me choisira aura beaucoup plus qu’il n’espère. » — Ai-je donc jamais espéré que mademoiselle Albertine me donnerait sa main ? N’ai-je pas plutôt toujours désespéré ? N’ai-je pas voulu me jeter dans le bassin ? Allons, mon choix est fait ; je prends la cassette d’argent !

Albertine se leva, et lui présenta une clef avec laquelle il ouvrit aussitôt la cassette. Quel fut l’effroi de Tusmann en n’apercevant pas le portrait d’Albertine, mais seulement un petit livre relié en parchemin, qui ne contenait que des pages blanches.

— Ciel ! balbutia le conseiller, un livre. — Non, pas même un livre ; du pa-