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déconcerté d’entendre prononcer son nom. Mais l’autre n’y fit aucune attention, et continua du même ton : — Mon honorable M. Tusmann, vous vous trompez complètement sur le sentiment qui m’amène ici. Je n’ai nullement besoin d’anneaux de fer, et je ne songe pas le moins du monde au marchand Warnatz ; c’est aujourd’hui l’équinoxe d’été, et je veux voir la fiancée. Elle a déjà entendu le battement de mon cœur et mes soupirs d’amour ; et elle ne tardera pas à paraître à sa fenêtre. En prononçant ces paroles, l’homme avait un ton si solennel et si lugubre que le conseiller privé de chancellerie sentit une sueur froide ruisseler le long de tous ses membres. Le premier coup de onze heures retentit du haut de l’église de Sainte-Marie ; en ce moment, un craquement se fit entendre à la fenêtre ruinée de la tour de la maison de