Je ne sais si le lecteur sait ce qu’entendent les juifs par ce Dalès.
La femme d’un pauvre juif, — ainsi le raconte un talmudiste — trouva un jour, en montant au grenier de sa petite maison, un homme nu, hâve et maigre, qui la pria de lui accorder un asile, et de lui donner de la boisson et de la nourriture. La femme descendit, remplie d’effroi, et dit en se lamentant à son mari : — Un homme nu et affamé est venu dans notre maison, et demande un asile et de la nourriture ; mais comment pourrions-nous nourrir les étrangers, nous, qui avons tant de peine à gagner de jour en jour notre misérable vie ? — Je vais monter, dit l’homme, et j’aviserai à le chasser de notre maison. — Pourquoi, dit-il à l’étranger, t’es-tu réfugié dans ma maison ? car je suis pauvre, et je ne puis te nourrir. Lève-toi, et va dans la maison du riche, où