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chaque soir une couple d’heures, et regagnait sa demeure située dans la rue de Spandau. Le secrétaire privé était fort ponctuel et fort exact dans tout ce qu’il faisait. Il s’était accoutumé à ôter son habit et ses bottes juste au moment où les horloges des tours des églises de Marie et de Nicolas sonnaient onze heures, de sorte qu’au dernier retentissement de la cloche, il tirait son bonnet de nuit sur ses oreilles.

Pour ne point déroger à cette habitude, car onze heures commençaient déjà à sonner, il avait accéléré sa marche, et se disposait à déboucher de la rue de Spandau dans la rue Royale, lorsqu’un bruit singulier qui se fit entendre tout près de lui, le rendit immobile.

Sous la tour de la vieille maison de ville, il aperçut, à la lueur d’un réverbère, une longue et maigre figure, couverte d’un manteau sombre ; elle frappait