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— Vous êtes un ami de l’art ; prenez ce présent comme un souvenir qui doit vous être éternellement cher. À ces mots, il me poussa doucement par les deux épaules vers la porte et m’embrassa sur le seuil. À proprement parler, c’est ainsi qu’il me chassa d’une façon toute symbolique. En ouvrant le papier, j’y trouvai un petit fragment de quinte, d’une ligne de longueur ; sur le papier se trouvaient ces mots : — Morceau de la quinte dont se servait pour son violon le célèbre Stamitz, dans le dernier concert qu’il donna avant sa mort. — La promptitude avec laquelle j’avais été congédié, lorsque j’avais parlé d’Antonie, me fit penser que je ne la reverrais jamais ; mais il n’en fut pas ainsi, car lorsque je revins pour la seconde fois chez le conseiller, je trouvai Antonie dans sa chambre ; elle l’aidait à ajuster les morceaux d’un violon. L’extérieur d’Antonie